Souvent citée dans les légendes populaires normandes , l’oie aux yeux bleus revient de loin. Rustique, facile à élever, aimant la vie au grand air, prisée pour la qualité de sa chair, l’oie normande, jadis servie traditionnellement rôtie lors des repas de Noël, menacée encore il y a peu de disparition, est de retour dans les fermes de Normandie.
D’allure élégante, autosexable dès la naissance , l’oie normande , issue de différents croisements, a conservé nombre de caractéristiques transmises par son aînée, l’oie cendrée européenne, appelée aussi oie commune, qui peuplait, autrefois, notre région depuis des temps immémoriaux.
Palmipède, au corps massif, au bec fort, court et haut à la base, aux yeux d’un bleu profond bordés d’un liseré orangé, elle est aisément identifiable à la fois par sa taille relativement petite, sa poitrine large et développée , sa tête mouchetée, la couleur prononcée de ses tarses et son plumage blanc mêlé de gris au niveau des ailes et du dos qui tranche avec celui du jar d’un blanc immaculé. Animal herbivore se nourrissant accessoirement de céréales, voire de pommes, l’oie normande affectionne tout particulièrement la vie en plein air et les grands espaces herbagers.
Race en perte de vitesse, à la limite de l’extinction, dans la seconde partie du siècle dernier, au même titre que l’oie de Bavent, l’oie aux yeux bleus a, au cours de ces dernières années, peu à peu recolonisé les prairies qui l’avait vue naître . Bonne reproductrice
, réputée pour la qualité et la finesse de sa chair, pour sa rusticité, ses remarquables capacités d’adaptation à différents milieux et à des systèmes agricoles durables tant d’un point de vue écologique qu’économique, l’oie normande bénéficie aujourd’hui d’un vif regain d’intérêt notamment de la part de pays émergents, dont la Chine.
Volaille à rôtir ou à braiser, l’oie normande, plus petite et bien moins grasse que ses cousines toulousaines ou alsaciennes élevées dans le but de produire foie gras et confits, dont le poids oscille entre 3 à 4 kilos contre 4 à 5 kilogrammes pour le jar, figure, depuis quelque temps déjà, en bonne place sur la carte de certains restaurateurs normands. Considérée comme un mets de luxe en raison de son prix généralement élevé, si sa chaire tendre, délicate et juteuse en fait avant tout un produit festif, il convient de noter que la viande d’oie est aussi une source de vitamines et de minéraux indispensables à notre santé ; celle-ci renfermant des acides gras mono insaturés, propices à la sécrétion d’insuline, dont les effets bénéfiques au niveau cardiovasculaire sont depuis bien longtemps reconnus.
Les animaux de Race Normande ...
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- Dinde & dindon noir de Normandie
- L'âne du Cotentin ou Cotentinois, Un fidèle compagnon
- L'oie normande, Une oie domestique aux yeux bleus
- La Caumont
- La Cotentine
- La Gournay, La Bresse normande
- La Pavilly, Une amoureuse des grands espaces
- La vache normande, Un animal robuste, calme et docile qui porte des lunettes
- Le canard de Rouen
- Le Cob Normand
- Le cochon de Bayeux, Un animal attachant
- Le grévin de la Baie du Mont Saint-Michel
- Le lapin normand
- Le Percheron
- Le pigeon Cauchois
- Poules et coqs de race Crèvecoeur
- Poules et coqs de race Merlerault
- Vers un renouveau des Races Normandes
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